Cette fois-ci, c’est la Marine Nationale qui vient présenter un de des fleurons de l’aéronavale grâce au premier maître Bernard HUBERT, mécanicien sur hélicoptères. À présent retraité, celui-ci n’a pourtant pas quitté le monde de l’aéronautique puisqu’il est un membre actif du Conservatoire de l’Air et de l’Espace d’Aquitaine. A ce titre, il est venu au Collège Elie Faure raconter aux élèves de la classe de 3ème du projet aéronautique sa carrière dont une partie sur porte-avions pour finir au sein de Dassault aviation. Il a ainsi travaillé sur l’emblématique Super Frelon pendant 5 ans, hélicoptère devenu célèbre lors du naufrage en 1978 du pétrolier Amoco Cadiz au large des côtes bretonnes où cet appareil joua un rôle déterminant dans la récupération de l’équipage en péril, l’équipage à bord réalisa un véritable exploit en pleine nuit, au milieu de la tempête. Principalement dédié au sauvetage et secours en mer, le Super Frelon a la particularité de pouvoir se poser sur l’eau. Bernard était alors un jeune marin qui allait bientôt œuvrer sur cette belle machine, en partie à bord des porte-avions Foch et Clémenceau.
Il raconta la vie à bord de ces villes flottantes (environ 2000 marins en opération de guerre), les espaces étroits où la vie s’organise comme dans une fourmilière, où les lumières virent au rouge à la tombée du jour afin que les personnels qui ne sortent pas des ponts intérieurs puissent garder un rythme de vie cohérent. Il a également expliqué la mission des hélicoptères Pédro, à l’époque des Alouette III, maintenant remplacé par des AS-365F Dauphins. Il expliqua le rôle du Pédro aux élèves, tout comme Choucas pour la gendarmerie ou Dragon pour la Sécurité Civile, ces appareils sont appelés « Pedro ». L’origine de ce nom daterait de la guerre de Corée, au début des années 50 et devrait son nom à un pilote d’hélicoptère américain, le premier à réaliser une mission de sauvetage au profit d’un avion embarqué.
Pedro vole aux côtés du porte-avions, il accompagne le navire en cas de problème lors d’un catapultage ou d’un appontage raté afin de porter secours immédiatement au pilote éjecté ou tombé à la mer avec son avion. Après une belle carrière dans l’armée, Bernard opta pour une reconversion, qu’il réussit au sein de Dassault Aviation, où il devint commercial pour les pièces détachées des avions d’affaires Falcon. Ayant pris sa retraite récemment, il a rejoint l’équipe du CAEA où il eut la surprise de retrouver dans ses hangars un Super Frelon de sa connaissance puisqu’il s’agit d’un appareil dont il a assuré l’entretien et à bord duquel il avait volé ! La vie est décidément pleine de surprises ! D’ailleurs, il se fera un plaisir de montrer celui-ci et de raconter son histoire aux visiteurs lors des journées du patrimoine, comme il l’a fait à nos élèves, qui ont été particulièrement touché par son récit, surtout lorsqu’il a abordé la noyade du plongeur hélitreuillé pour secourir un pilote éjecté en mer. Merci encore Monsieur HUBERT d’avoir accordé du temps aux jeunes élèves du Collège Elie FAURE.