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Alors, d’où vient-elle ? Comme souvent, l’explication remonte au latin.
Accrochez-vous un petit peu.
Les lettres M, B et P sont des consonnes labiales : on les prononce en serrant les lèvres l’une contre l’autre. La consonne N, elle, est une nasale (dans nasale on entend nez, d’ailleurs quand "on da le dez bouché on de peut plus prodoncer les dasales").
Or, il est un peu difficile également de prononcer une nasale suivie d’une labiale. Prenons le verbe latin qui veut dire imbiber. Il est composé à l’origine du préfixe in (à l’intérieur) et de bibere (boire) : inbibere – dites inbibere rapidement plusieurs fois de suite, vous finirez sans doute par dire "iMbibere" parce qu’il est plus facile de prononcer un M avant un B. Comme l’usage va toujours vers ce qui est aisé, le latin a transformé ces N originels en M… et voilà pourquoi en français, on écrit aujourd’hui imbiber IMB au lieu de INB !
En somme, c’est parce que le latin est allé vers la facilité que le français est compliqué. D’autant que, forcément, il y a des exceptions à cette règle.
Comme le mot … bonbon ! Tout simplement parce que ce mot a été fabriqué en collant deux fois l’adjectif "bon" - c’est tellement bon, les bonbons, que c’est bonbon ! On écrit donc bonbon et bonbonnière sans M. Quant à la bonbonne, ce qui est chouette c’est qu’on peut l’écrire des deux façons, avec N ou M avant le B. Les autres grandes exceptions à la règle MBP sont les mots mainmise et néanmoins, mais les plus illogiques de tous sont perlimpinpin et embonpoint.
Pourquoi ces deux-là ? Parce qu’ils suivent la règle… à moitié ! Perlimpinpin, c’est un M avant le premier P, N avant le deuxième P !). Et l’embonpoint c’est un M avant le B, un N avant le P – eh oui, n’importe quoi ! En fait, embonpoint "est issu de la soudure de l'expression “en bon point” [en trois mots] qui signifiait “en bon état”, explique le Petit Larousse. Il s’écrivait au XVIe s. EMBOMPOINT, conformément à la règle". "Mais, pour rappeler l'origine du mot, le dictionnaire de l'Académie (1694) a rétabli le N de bon… sans pour autant rétablir celui de en". Voilà comment des gens très intelligents prennent des décisions qui compliquent drôlement l’orthographe de la langue française !